Une croisière peu banale
La veille de notre départ, Valérie la femme d'Ovaldo nous emmène découvrir notre bateau. Surprise-Surprise ... C'est une barge poussée par un rafiot. Il n'y a pas de cabine, tout le monde dort dans des hamacs. Il est équipé d'une cuisine et de deux wc/douches. Nous dormirons dans notre camping-car.
Le jour J notre rendez-vous est fixé à 12 h sur le port. Une heure après Valérie nous conduit sur un terrain vague où est installé un embarcadère de fortune en terre.
Notre barcasse arrive et accoste. Immédiatement l'équipage installe des poutres servant de rampes.
Elles sont bien hautes, donc ils réajustent avec d'autres petites poutres. Nous ne sommes pas rassurés !!!
La montée se fait en marche arrière et il nous faut deux essais pour monter à bord ... Pauvre camping-car, que d'aventures pour lui et d'émotions pour nous.
Nous retournons au port pour assister à l'embarquement de diverses marchandises que des entreprises livrent au fur et à mesure du temps qui passe. Puis vient le tour des passagers chargés comme des mules, ils sont environ une vingtaine.
Enfin le départ à 19 h 30 en pleine nuit.
Le premier jour se passe à un rythme doux : nous remontons le rio Paraguay en admirant une multitude d'oiseaux différents.
Nos repas sont compris et consistent en une assiette de riz et haricots rouges accompagnés d'un petit morceau de boeuf ou de poisson !!! pas de dessert ... Heureusement que nous avions fait des provisions avant de partir.
Vers 19 h le bateau ralentit et accoste sur la berge ... Panne de moteur. Il faut attendre le lendemain matin pour que l'équipe parte en canot à moteur pour rejoindre une ferme avec le wifi et demander de l'aide.
La pièce de rechange arrive de Corumba, puis la réparation se fait en 2 h ... Et nous voilà reparti à 16 h.
Nous naviguons deux jours, toujours accompagnés par des colonies d'oiseaux et de caïmans. Les journées passent vite.
Notre arrivée est prévue à 21 h en pleine nuit !!!
Une autre surprise nous attend : le débarcadère se fait sur une berge en forte pente et sablonneuse !!! Nous ne comprenons pas, Ovaldo nous avait dit que l'embarquement et le débarquement se ferait sur un quai droit.
C'est dans ces moments-là que la barrière de la langue se fait le plus ressentir. Nous essayons de leur expliquer que c'est impossible pour notre camping-car de débarquer ici. Mais il n'y a pas d'autre endroit.
L'équipage installe les poutres - rampes : Christophe devient blanc et Jean Pierre n'est pas optimiste.
Ce qui devait arriver est arrivé ... La descente se passe plus ou moins bien, mais la montée sur la berge sablonneuse devient un calvaire ... Le camping-car s'enlise à plusieurs reprises ... Armés de nos plaques de désensablages et de pelles nous essayons de dégager notre compagnon de route ... sans succès !!!
Pour pimenter la situation, nous sommes arrêtés sur un nid de fourmis ... Nous sommes couverts de ces petites bestioles !!!
Nous insistons auprès du capitaine pour qu'il demande de l'aide, mais il ne connaît personne. Il est plus de 23 h. Finalement après quelques appels téléphoniques il part chercher de l'aide ... C'est un pick-up que vient à notre secours.
En deux minutes nous voilà sortis ... Fin de l'épisode à 23 h 50 !!!
Il fait nuit, nous sommes épuisés et nous décidons de dormir sur place.