Covid 19
Nous sommes aussi ratrappés par ce virus.
Comme tout le monde nous suivons les nouvelles de Chine, d'Italie puis de la France.
Le 15 Mars à la Laguna Arenal, notre hôtesse emet des doutes sur le passage de la frontière avec le Panama pour un groupe de cyclistes présents à l'hôtel.
Nous ne saisissons pas trop pourquoi à ce moment là car ici personne ne parle de virus au Costa Rica.
Le 16 Mars, nous suivons en direct le discours de notre président annonçant le confinement. L'ambiance est morose
Parallèlement le président du Costa Rica annonce des mesures drastiques : fermeture des écoles, des sites touristiques, des bars, des restaurants et tous les lieux de rencontres.
Il n'y a que 41 cas et pas de mort, mais l'expérience de l'europe sert de leçon !!!
Le 18 Mars, le pays ferme ses frontières à l’entrée des étrangers, mais pas à la sortie
Le 19 Mars, nous discutons avec Léa et Carole, infirmières à l'hôpital de Genève, sur la situation et leur retour au pays prévu dans deux jours.
Les nouvelles ne sont pas encourageantes même alarmistes. Les vols de retour vers l’Europe depuis le Costa Rica sont suspendus à partir du 29 mars 2020.
Nous demandons à notre médecin son ressenti : restez où vous êtes et confinez vous ...
Nous décidons de ne pas revenir en France pour le moment, et de rejoindre la côte pacifique pour attendre la suite des événements
Le 21 Mars, nous arrivons à Uvita dans un camping très spartiate au bord de l'océan .... mais les plages sont fermées !!!
Nous ne sommes pas seuls. Nous y faisons la connaissance de " Babette et Jean-Jacques ", de " Marjorie et Alex " et de " Peter " nos compagnons pour les jours à venir.
Immédiatement, en accord avec le groupe, nous respectons les gestes barrières, ce qui nous empêche pas de partager des repas ou apéritifs ensemble : chaque couple avec sa table, ses chaises et ses assiettes ...
Nous organisons des jeux ... superbe ambiance ....
Une nouvelle façon de recevoir ses amis !!!
Le 23 Mars, nous sommes contactés par le Ministère des Affaires Etrangères qui recense les français présents au Costa Rica
Le 25 Mars, Peter est le premier à nous quitter, son ambassade organise un rapatriement.
Le 26 Mars notre ambassade nous demande d'organiser notre retour sur les derniers vols commerçiaux. Il reste des places
Nous préférons attendre ... le nombre de cas et de décès en France nous fait peur.
Notre vol sur Air France prévu de longue date le 15 Avril est annulé, nous faisons partie des millers de voyageurs que la compagnie nationale ne rembourse pas mais impose un avoir en échange (pourtant notre billet est remboursable et échangeable)
Le 10 Avril, l'ambassade organise un vol de rapatriement le 16 ... nous refusons dans un premier temps puis acceptons ... et pour finir refusons.
Babette et Jean-Jacques décident de rentrer ... mais les conditions de rapariement sont très lègères :
- convocation à 10 h 30 pour un départ à 17 h 30 - pas de masque, pas de gel, pas de distanciation - un vol de bestiaux (327 personnes à bord, confinées pendant 11 heures) - aucun contrôle à l'arrivée à Paris - chacun est rentré chez soi bien gentillement !!!
Comble de l'histoire : un douanier constaricien zélé confisque le flacon de gel de Babette !!!
Le 15 Avril, nous décidons de louer une maison, la saison des pluies arrive et la vie au camping devient difficile (aucun confort)
Il y a plusieurs maisons à louer dans le village mais pas de client ce qui nous permet de faire baisser les prix très facilement.
Nous trouvons une magnifique maison et Ivette la propriétaire accepte un rabais de 75 % !!!
Depuis notre vie s'organise entre les courses une fois par semaine, marche d'une heure, internet, visites chez le dentiste pour Christophe (dent cassée) et surtout repas avec " Majorie et Alex " nos rayons de soleil en ces temps difficiles.
Nous scrutons tous les jours les vols commerçiaux annoncés à mi mai ... mais annulés .... prochains vols début juin !!!
Situation au 9 Mai : covid 19 au Costa Rica 780 cas confirmés - 6 décès sur une population de 5 millions
Nous nous installons dans une petite routine en attendant un retour. Heureusement que nos petits savoyards sont là.
Nous déjeunons tous les deux jours ensemble et c'est l'occasion de discuter à baton rompu .... aucun sujet n'est tabou !!!
La saison des pluies arrivent : de fortes précipitations presque tous les jours.
Le 25 Mai : le président repousse la fermeture des fontières au 15 Juin et les vols commerciaux sont déprogrammés.
Nous décidons de prendre l'option rapatriement proposée par " United " à savoir un retour via les Etats Unis, solution excessivement chère et voyage extrèmement long mais nous ne pouvons plus attendre une éventuelle réouverture des frontières alors que le situation sanitaire se dégrade.
Nous réservons notre départ pour le 5 juin.
Les derniers jours sont consacrés à la préparation du camping-car en vue de son storage sous douane.
Le 2 Juin : dernier repas avec nos petits ... séparation très difficile, nous avons tellement passé de bons moments et leur présence nous a surtout permis de traverser ce " confinement " dans la joie et la bonne humeur ... nous avons le sentiment de les abandonner.
Le 4 Juin : départ d'Uvita à 8 h en direction de la capitale.
A notre arrivée nous déposons les bagages à notre hôtel puis nous rejoignons le storage pour déposer notre compagnons de route, il peut rester 1 an sous douane.
Les formalités sont rapides et nous le laissons le coeur serré et en versant une petite larme ... quand allons nous le revoir ? encore un sentiment d'abandon.
Nous finissons les formalités aux bureaux des douanes avant de rejoindre notre hôtel.
Le 5 Juin : enfin le départ .... à 9 h nous enregistrons nos bagages dans un aéroport vide ... seul vol du jour.
Nous décollons à 12 h en direction de Huston où nous passons les contrôles des frontières assez rapidement.
En transit de 2 h 30 nous déjeunons chez " Ruby's " chaîne de vrais hamburgers créé en 1982 et embarquons pour Newark où nous arrivons à 23 h dans un aéroport presque vide, à la recherche de nos bagages qui arrivent 45 minutes plus tard.
Nous sommes seuls à minuit dans cet aérogare en attendant la navette de notre hôtel ... ambiance lugubre.
Le 6 Juin ; pas de petit déjeuner pour cause de " Covid " et impossible de rester après 12 h..
Nous prenons un " Uber " pour rejoindre l'aéroport de New York " JFK " .... 6 heures d'attente dans ce terminal vide, cela devient une habitude ... Nous déjeunons sur place et embarquons à 19 h 45 pour notre vol à destination de Paris.
Le commandant de bord nous annonce une arrivée avec 1 heure d'avance grâce aux vents arrière ... pas bon signe ... des turbulences nous accompagnent pendant tout le vol ... pauvre Christophe.
Le service à bord est restreint et là aussi pas de petit déjeuner !!!
Le 7 juin : arrivée comme prévu et débarquement sans problème.
Nous nous dirigeons vers la gare et changeons notre réservation pour prendre un train plus tôt pour Nîmes
A notre arrivée " Daniel " nous attend pour nous déposer à la maison.
Au total nous avons mis 4 jours pour rentrer et débourser une somme pharamineuse