Citadelle Saladin
Construite par Saladin entre 1176 et 1207, cette forteresse avait pour fonction de résister aux croisés et d’assurer la domination de son armée sur les quartiers de Foustat, d’Ibn Tulun et d’El-Qahira.
Les Mamelouks y installèrent leurs quartiers, un palais et un bon nombre de bâtiments usuels. Ils relièrent le Nil à la citadelle par un aqueduc.
C’est par l’enceinte sud que l’on accède à la citadelle. Elle abrite l'ancien palais de Mohammed Ali et sa mosquée aux allures ottomanes qui domine la ville.
D'un point de vue architectural, la mosquée Al-Nasir Mohammed ibn Qalaoun est un joyau
On rejoint l’enceinte nord par Bab-el-Qullah construite au XVIe siècle. A l'extrémité, la mosquée de Soliman Pacha conserve un très bel appareillage de céramiques d'Iznik et un mausolée toujours honoré.
Sur la place Salah el-Din, deux mosquées se font face.
* Mosquée du Sultan Hassan.
Un joyau de l’art religieux mamelouk, dont la madrasa
construite de 1356 à 1363. La cour carrée de la mosquée est flanquée de quatre iwans gigantesques.
Au centre, trône une fontaine de marbre couverte. L’iwan principal renferme les corps des deux fils du sultan.
* Mosquée El Rafai.
Construite en 1819, et achevée en 1912, elle se trouve à l’emplacement historique de la zaouïa du cheikh el-Refaï. On croit parfois qu'elles sont jumelles, pourtant plus cinq siècles séparent ces mosquées. Elle abrite de nombreuses sépultures de la famille royale, dont celle de Mohammed Reza Pahlavi, dernier shah d’Iran.
Mosquée Al Azhar
Fondée en 972 par les califes fatimides, elle s'est dotée en 988 d'une université.
Depuis, la « Sorbonne du monde musulman » accueille chaque année des milliers d'étudiants du monde entier.
Sa bibliothèque renferme plus de 70 000 volumes. Al-Azhar demeure, encore aujourd'hui, la plus haute autorité religieuse d'Egypte.
Beit-Es-Sulhaymi
Cette superbe maison, construite durant des périodes successives entre 1648 et 1796 par Ahmed el-Suhaymi et restaurée en 2003, propose une grande série de salles de réception.
On y pénètre par une petite ruelle, et les premières salles sont la salle de réception des hommes, le salamlek, et la salle de réception des femmes, le haremlek.
Le second étage réservé à l'époque aux femmes, la salle renferme de belles porcelaines et les ancêtres des talons aiguilles... En bois.
La mosquée " El Hakim "
Construite entre 990 et 1013, elle est une des rares mosquées fatimides à avoir conservé son plan primitif avec sa grande cour entourée de portiques et sa salle de prière à cinq nefs.
Monumentale, la façade est composée de grands murs couronnés de merlons et flanqués de minarets aux dômes élancés perchés sur des pyramides tronquées.
Elle a servi de prison pour les croisés, d'écuries pour " Saladin ", d'entrepôt pour " Bonaparte " et d'école de garçons.
Nous passons la " Bar El Futhul " pour rentrer dans ce quartier historique.
Toute exploration du " Caire Islamique " commence par le bazar médiéval construit en 1380. Au fil des ans, il s'est développé et abrite tout, des boutiques de souvenirs industriels aux ateliers de fabrication uniques.
Nous visitons un atelier de reliure dans lequel nous achetons des " Note Book " en cuir qui sont personnalisés par une dorure de nos initiales.
Nous faisons une petite halte au café " El Fischawy " le lieu mythique, où Naguib Mahfouz, qui a reçu le prix Nobel en 1988, et les autres écrivains, penseurs, aimaient venir.
Comme dans tous les souks du monde entier, nous sommes sans cesse abordés pour visiter une boutique.
Aujourd'hui visite du vieux quartier du Caire.
Quand Ismaïl accède au pouvoir en 1863, le Caire est une ville médiévale. Eduqué en France, il entreprend d'en faire une ville moderne à la mode, comparable à Paris.
Il choisit d'assécher la plaine marécageuse le long du Nil et de créer le Caire actuel. Sa belle architecture du XIXème offre son décor à une ville typiquement moyen-orientale.
Nous nous baladons essentiellement dans " Le Caire Islamique " où nous poussons les belles portes des mosquées pour plonger dans l’Histoire passionnante de cette ville passée entre les mains de nombreuses dynasties.
La domination ottomane et le court passage de Napoléon ont aussi laissé des traces.
Le Caire 10/2007 * 2ème jour