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El Cerrito / Tula
 
Nous quittons les villes coloniales du nord pour aborder les sites des civilisations préhispaniques.
 
A la sortie de Querétaro se trouve un site archéologique peu connu, dénommé El Cerrito ou  " la petite colline ".
 
Son développement majeur se déroule après la chute de Teotihuacán et jusqu'au XIe siècle, pour être rattachée à la puissante Tula des Toltèques.
 
* Gran Piramide : construite sur une plateforme de plus de 100 mètres de long, elle atteint 30 mètres de hauteur en son sommet. Elle a la particularité d'être surmontée par un édifice beaucoup plus moderne, construit à la fin du XIXe siècle et appelé " El Fortín ".
 
Ce site comprend également deux grandes places et différentes plateformes rectangulaires, vestiges d'anciens palais.
 
Un nouveau musée, ouvert en février 2019, insiste sur le rapport des peuples 
Teotihuacán, Toltèque et Chichimec avec les dieux et l'univers.
 
Nous continuons notre route à travers un paysage fade en direction du site archéologique de ' Tula ".
 
Elle fut la capitale des  " Toltèques " ou " grands batisseurs ", qui s'imposèrent comme l'une des civilisations les plus puissantes du centre du Mexique au tournant du premier millénaire.
 
Elle succède comme centre impérialiste à Teotihuacáne.
 
Edifiée en 900 son règne s'achève en 1 200, et les peuples qui dominent  par la suite la région revendiquent son héritage, notamment en reprenant la figure du fameux Serpent à plumes " Quetzalcoatl ", qui selon certains aurait été inventée ici.
 
Les "  Atlantes " Principales attractions de Tula, sont des sculptures en pierre basaltique d'un peu plus de 4 mètres de hauteur qui représentent des guerriers portant des boucliers pectoraux en forme de papillons, des couronnes de plumes et des armes.
 
Ces impressionnantes figures ne furent pas utilisées par les Toltèques pour faire peur à leurs ennemis, mais comme des colonnes qui servaient à soutenir le toit du temple.
 
Très beau site, dommage encore une fois que le musée soit fermé pour réparation.
Colonisation espagnole et villes coloniales
 
Le circuit des villes coloniales a été une merveilleuse découverte de petits bijoux d’architecture et de couleurs.
 
Il nous en reste d'autres à visiter plus au sud.
 
Elles sont chacune différente et ont toutes un charme particulier qui donne envie d'y flâner.
 
Le plus impressionnant sont les cathédrales ou les églises, toutes splendides, hautes et puissantes, souvent somptueusement décorées, mais aussi les palais et les maisons colorées.
 
L'ensemble des momunents est construit aux XVIe, XVIIe et XVIII siècles.
 
Nous retrouvons l'influence du style " baroque sobre " à la mode en Espagne à cette époque, qui se caractérise par la présence de corniches avec des sculptures, des moulures et des décorations aux motifs végétaux.
 
Puis le style "  Baroque Churrigueresque " dont les caractéristiques sont d'importantes décorations souvent exagérées (vases à fleurs, anges et guirlandes recouvrant les façades)
 
En 250 ans de règne sur le Mexique, l’Espagne a réussi à conquérir le pays, bâtir des villes magnifiques, à imposer le christianisme, sa culture et sa langue aux indigènes qui habitaient le territoire et qu'elle a soumis à l'esclave.
 
Lorsque Hernán Cortés débarque sur la côte de Veracruz en 1519, l’empire Aztèque est à son apogée.
 
En route vers Tenochtitlan, Cortés soumet les Txalcaltèques et les Totonaques et s’en fait des alliés pour détruire la puissance aztèque.
 
En 1521, après un siège sanglant, les Espagnols s’emparent de Tenochtitlan et la détruisent ; ils capturent le dernier empereur
 
Les indigènes deviennent alors les vassaux des " encomenderos espagnols " ou  seigneurs féodaux ". En parallèle à la conquête militaire, les moines franciscains et dominicains convertissent de force les indiens.
 
Un premier vice royaume est constitué en 1535 : la Nouvelle-Espagne
 
Les riches espagnols  instaurent le système des haciendas (grand domaine agricole).
 
La population indigène est exploitée et décimée par le travail et la maladie.
 
Les " criollos " créoles espagnols nés en Amérique, les plus nombreux, détiennent la richesse locale (marchands, propriétaires de mines ou d’haciendas).
Queretaro
 
Nous arrivons dans notre dernière ville coloniale.
 
Nous ne sommes pas emballés par son atmophère et son centre historique.
 
Nous sommes assez déçus pour être honnête.
 
Tout le centre est pietonnier mais il est impossible d'admirer les divers monuments puisque les rues sont envahies par des stands de souvenirs.
 
Les façades des maisons coloniales sont cachées par des arbres, les monuments sont tout simplement invisibles même sur les places et l'intérieur des églises est sombre empêchant d'y voir les détails.
 
Toutefois nous avons apprécié certains musées.
 
Capitale de l'État du même nom, elle se développe surtout au XVIIe siècle et permet l'installation de nombreux ordres religieux en pleine conquête spirituelle.
 
Située sur la route du Camino Real, elle fournit les grandes cités minières des produits indispensables à leur développement, ce qui en fait sa richesse économique.
 
Mais surtout elle joue un rôle important dans l'histoire politique mexicaine. En effet c'est  ici :
 
* que " Corregidora doña Josefa Ortiz Domínguez " qui complotait contre le gouvernement colonial, allume la flamme de l'Indépendance.
* qu' en 1867 est fusillé l'empereur autrichien Maximilien de Hasbourg, empereur éphémère du Mexique, soutenu par Napoléon III.
 
* qu'en 1917 est promulguée la Constitution des Etats-Unis du Mexique, encore en vigueur aujourd'hui.
 
Depuis 1996, elle est classée au Patrimoine Mondial par l'Unesco.
 
* Museo del Arte : Logé dans un ancien monastère augustin du XVIIIe siècle, au cloître baroque, le musée est doté d'une collection permanente de peinture européenne des XVIe et XVIIe siècles.
 
* Museo Regional : Le couvent de San Francisco fut le premier édifice religieux construit au début du XVIe siècle dans la cité. En 1936 il est transformé en musée présentant l'ethnographie des groupes Otomis et Chichimèques orignaires de la région et comporte une section consacrée à l'occupation espagnole et à l'histoire de l'Indépendance et à la Révolution mexicaine
Très beau musée
CARNET N° 045
MAVROS ODYSSEE