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La Route du Café
Ce matin nous rencontrons une famille Franco Bolivienne remontant vers le nord, c'est une fois de plus un plaisir d'échanger des infos sur la suite de notre programme.
Ensuite nous visitons la ville à la recherche des " Murales " dont beaucoup sont bien abimés. Puis nous empruntons la route du café pour rejoindre " Matagalpa " la capitale du café.
Nous circulons sur une route un peu sinueuse de toute beauté. Les coteaux de caféiers rivalisent avec les coteaux de plantation de choux et de carottes ou la forêt tropicale. C'est un dégradé de vert époustouflant.
Nous sommes en pleine saison de récolte et il nous est bien difficile de nous arrêter pour prendre des photos ...
Nous repérons un bivouac dans une finca de café ... erreur : la route d'accés est un enfer surtout les 2 derniers km, nous décidons de continuons notre chemin.
La nuit ne va pas tarder et nous trouvons refuge dans une station service qui ferme de 20 h à 6 h ... il nous est interdit de sortir du camping-car pendant ce créneau sous peine de déclencher l'alarme !!!
Somoto / Estreli
Notre guide s'appelle " Francisco ". C'est l'opportunité pour nous d'apprendre plus sur la situation du pays et d'avoir le ressenti de la jeunesse nicaraguayenne
Nous sommes les seuls randonneurs dans le canyon.
Depuis les évènements de Mars 2018, les touristes se font rares. A cette période de nombreux campings-caristes traversaient le pays en 10 à 12 heures sans visiter, voir évitaient l'Amérique Centrale !!!
Aujourd'hui la situation politique s'est très nettement améliorée. Nous sommes reçus avec gentillesse par toutes les personnes que nous rencontrons.
Le circuit commence avec 2 km de marche, pour ensuite une descendre sur 2,5 km, à la nage ou à pied et avec un petit saut de 2.5 mètres ... gilets de sauvetage obligatoire !!! Nous finissons en barque.
Nous rejoignons " Estelí ". Une ville très agréable dans sa vallée entourée de montagnes, de forêts tropicales et de savanes.
Elle fut l'un des foyers du mouvement sandiniste pendant la dictature de la famille " Somoza ", puis elle devint le théâtre de la guerre civile pendant les années 1980.
Nous nous garons en plein centre-ville et parcourons les rues à la recherche d'un cyber-café pour mettre en ligne notre site. Depuis le Salvador nous rencontrons d'énormes difficultés avec internet.
Peine perdue le réseau est lent .... nous verrons plus tard.
Somoto
Nous ne parcourons que 25 km pour rejoindre le " Canyon de Somoto " à travers une végétation brulée par le soleil.
D'origine volcanique, le canyon s'est formé il y a 5 à 10 millions d'années.
Avec l'érosion, le canyon s'élargit petit à petit, atteignant 150 mètres de hauteur dans sa partie la plus étroite.
Il donne naissance au " Rio Coco ", le plus long fleuve d'Amérique centrale qui débouche sur les Caraïbes.
Une randonnée aquatique est organisée en alternant marche et nage que nous réservons pour le lendemain matin.
Ocotal
Journée passage de frontière, la route d'accès est assez bonne et les paysages toujours aussi beaux.
Pour accéder au poste de frontière nous doublons une file de camions garés sur les deux bas-côtés de la route sur plus de 3 km.
La sortie de l'Honduras se fait en 10 minutes
L'entrée au Nicaragua en 1 h 50 ... une bureaucratie pas organisée et il nous faut à chaque étape trouver la bonne personne qui tamponne nos documents.
Pour la première fois notre camping-car passe un scanner. Cette étape prend 50 minutes ... Lors de notre tour : changement d'équipe soit 20 minutes d'attente devant la barrière !!! plus 20 minutes d'attente pour le résultat du scanner !!!
Après l'achat d'une assurance, nous nous dirigeons vers " Ocotal " première ville après la frontière.
" Ocotal " a une importance historique. C'est ici que le général "Auguste César Sandino " vainquit les Américains en 1927, et où il a recouru pour la première fois aux tactiques de la guérilla. Mais l'aviation des marines détruisit ensuite la ville.
Nous visitons le centre culturel consacré à la vie du célèbre général
Il était « le général des hommes libres ». Patriote et anti-impérialiste, " Sandino " a consacré sa vie au combat pour la souveraineté du Nicaragua, alors bafoué par des dictatures et par l’occupation des États-Unis. Qui aurait pu imaginer que ce fils, né d’une relation entre une paysanne métisse et un propriétaire terrien, allait prendre la tête d’un soulèvement populaire armé à même de mettre en déroute l’armada américaine. Il meurt assassiné, le 21 février 1934, sur ordre des États-Unis.