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Uruapan 3
 
A 8 h pile, nous sommes devant le garage.
 
Le camping-car sera réparé dans la rue, mais il faut attendre 9 h pour acheter une pièce manquante.
 
Christophe entretient la conversation avec le fils, tandis que le père part faire les achats et que Jean Pierre travaille sur le site internet.
 
La chaleur monte, un parasol est installé dans la rue pour permettre de travailler à l'ombre.
 
Le grand-père se joint à l'équipe, chacun à sa tache. Ils sont trois maintenant à oeuvrer.
 
Tout est fait avec la plus grande méticulosité et le plus grand soin, en respect de toutes les règles de sécurité dont ils sont fiers.
 
Trois heures de travail nous ont permis de nouer des liens d'amitié avec cette chaleureuse famille, qui nous demande un prix ridiculement bas pour le travail effectué.
 
Photos et embrassades clôturent cette matinée d'échange et de partage.
 
Le ventilateur fonctionne manuellement, nous pouvons repartir en toute tranquillité.
 
Nous passons le reste de la journée à visiter le " Parque Nacional Barranca del Cupatitzio " où naît le Río Cupatitzio, dont le nom signifie " la rivière qui chante ".
 
Ce parc s'enorgueillit d'une végétation tropicale dense, ainsi que de diverses chutes d'eau limpide... un havre de fraicheur et de verdure.
 
10 km plus loin nous nous rendons jusqu'aux cascades de " Tzararacua " où l'eau limpide s'est malheureusement transformée en eau marron...
 
Pollution des usines et des eaux usées de la ville.
Uruapan 2
 
Après une nuit un peu agitée, nous visitons le village de " Paricutin "
 
Le volcan Paricutín est né le 20 février 1943
 
Aux alentours de 16 h, le sol tremble, la terre gronde et des fumerolles commencent à s'élever à mesure qu'une faille s'agrandit...
 
Quatre jours plus tard, le cône mesure 60 mètres de haut et la première coulée de lave apparaît.
 
Une semaine après l'éruption, le volcan atteint 130 mètres de hauteur. Au total, l'éruption aura duré neuf ans, ce qui en fait un des volcans les plus jeunes de la planète.
 
Tous les villages alentour ont été engloutis, et aujourd'hui, seul le clocher de l'église est encore visible au milieu de la coulée de lave, ultime témoignage du passé.
 
Nous randonnons deux heures pour atteindre le coeur de l'église puis nous reprenons la route le regard fixé sur l'indicateur de température.
 
Arrivés à destination, le garagiste n'est pas spécialiste de ce genre de réparations et nous dirige vers un confrère à l'autre bout de la ville.
 
Il demande à un de ses apprentis de nous indiquer le chemin et lui remet de l'argent pour revenir en taxi....il refuse catégoriquemenet que nous lui remboursions la course....incroyable.
 
Le second garagiste s'avère être mécanicien et de suite nous explique qu'il est impossible de trouver la pièce de rechange, que la seule solution est d'installler un interrupteur pour mettre en marche manuellement le ventilateur en cas de chauffe.
 
Nous ne sommes pas surpris par son diagnostic et sa solution, puisque notre garagiste en France et notre ami Thierry nous avaient prévenus. Merci à eux.
 
La réparation ne peut se faire que demain...donc rendez vous à 8 heures.
 
Nous finissons la journée à mettre à jour le site et nous reposer après ces émotions.
 
C'est aussi l'occasion de rencontrer Céline et Eric, des québécois, avec qui nous passons un bon moment à discuter....très sympa.
Uruapan 1
 
Nous décidons de monter vers le volcan " Paricutin "
 
Nous sommes en saison sèche et toute la végétation est grillée par le soleil et le manque d'eau.
 
Ce sont des étendues d'herbes jaunies ou de champs carbonisés. Ici l'on pratique "l'écobuage ". Tout en roulant nous croisons ou apercevons des fumées qui s'elèvent un peu partout.
 
Nous sommes heureux de changer de décor pour passer au vert des pins et sapins.
 
Depuis notre arrivée sur le continent mexicain les routes sont jonchées de détritus, mais ce n'est rien par rapport à ce que nous découvrons tout au long de notre journée.
 
Les bas-cotés sont des dépôts d'ordures et les villages traversés sont d'une pauvreté incroyable et sales....nous sommes très surpris par ce changement.
 
Nous arrivons à notre étape du jour, " Angahuan " au pied du volcan " Paricutin ". Village très difficile à traverser. Dans la région les rues des villages sont en pierre de lave des volcans aux alentours.
 
Notre camping-car souffre beaucoup et par malchance aujourd'hui c'est jour de marché et il nous faut emprunter les ruelles secondaires...un vrai calvaire qui dure 30 minutes. Jean Pierre devant le camping car pour guider Christophe au volant.....
 
Mais nous ne sommes pas au bout de notre peine.
 
Arrivé sur notre lieu de bivouac le ventilateur du radiateur ne s'arrête plus même moteur coupé. Après 15 minutes Christophe débranche la batterie ce qui coupe immédiatement le ventilateur.
 
Mais ce n'est une solution durable...aussi débranche-t-il le ventilateur et rebranche la batterie pour la nuit.
 
A 2 500 m d'atitude dans un village au milieu de nulle part....difficile de trouver un garagiste.
 
Nous trouvons par internet un garagiste à 40 km, à Uruapan.
 
Nous verrons demain.
CARNET N° 042
MAVROS ODYSSEE