Histoire de Gaz
 
Depuis notre retour au Brésil nous recherchons désespérément à remplir nos bouteilles de gaz américaines.
 
Nous ne trouvons que des revendeurs et non des usines. Nous avons acheté plusieurs adaptateurs différents pour mettre toutes les chances de notre côté.
 
Bien entendu ce qui devait arriver est arrivé .... Le troisième soir notre deuxième bouteille a rendu l'âme.
 
C'est dommage, Christophe avait préparé un quiche-lorraine !!! C'est ballot ... Ce soir pour dîner : un repas froid.
 
Mais vous ne connaissez pas notre " Christophe * castor junior de Dieppe " !!!
 
Dans la cuisine collective très spartiate, il trouve une cuisinière à bois rudimentaire.
 
Et voilà notre castor junior à la recherche de petit bois pour préparer un bon feu.
 
Il nous cuisine des " nuggets de poulet ", des côtes de porc et prépare le café pour le lendemain.
 
Jean-Pierre est de corvée de vaisselle pour récupérer les casseroles très noircies.
Parque National Cavernas Do Peruaçu
 
Dans beaucoup de parc au Brésil il est impossible de randonner sans un guide local.
 
Sachant qu'ici les brésiliens ne parlent que le portugais, il est difficile de trouver un guide parlant anglais ou espagnol ... Pas très agréable.
 
Notre hôte au camping nous organise les visites pour les 3 prochains jours.
 
Notre guide s'appelle Salomon et s'exprime dans un anglais rudimentaire !!! Nous n'avons pas le choix ... c'est ou du portugais ou bien un semblant d'anglais !!!
 
Le prix est exorbitant pour 3 heures de randonnée. Nous ne pouvons pas prendre notre compagnon de route sur les pistes menant aux différentes grottes, aussi nous sommes obligés de payer pour emprunter le véhicule du guide !!!
 
Le parc compte plusieurs sites archéologiques avec des peintures rupestres préhistoriques et plus de 180 grottes et cavernes, dont la plus célèbre est la grotte de " Janelao ", avec 176 mètres de hauteur.
 
Cette grotte renferme une paroi rocheuse recouverte de plusieurs peintures millénaires qui racontent l'histoire de la présence humaine dans la vallée de Peruaçu. A l'intérieur se trouve la deuxième plus grande stalactite du monde, " la jambe de la ballerine ", haute de 28 mètres.
 
Dans la grotte " lapa dos desenhos " les peintures rupestres sont différentes tant dans le style que dans la technique.
 
Les sentiers longent la rivière Peruaçu le long d'une forêt luxuriante, jusqu'à laisser la place à une forêt sèche.
 
Il y a peu de monde et nous visitons les différents sites seuls.
 
Nous randonnons vers les sites le matin afin d'éviter les grosses chaleurs de l'après-midi.
Parque National Cavernas Do Peruaçu
 
Notre prochaine étape est un " Parque National "auquel aucun des guides que nous possédons ne fait référence et il en est de même pour d'autres parcs.
 
Nous sommes dans une région au centre du Brésil où les sites à visiter sont inexistants.  Les colons se sont installés principalement le long de l'Océan Atlantique ou dans des régions minières.
 
Nous sommes dans un no man's land culturel colonial ...
 
Toutefois cette région possède plusieurs parcs nationaux dont certains sont inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco.
 
Après deux jours de route, nous arrivons dans ce parc reconnu pour ses grottes à ciel ouvert recouvertes de peintures rupestres.
Diamantina
 
C'est la troisième merveille des villes historiques du " Minas Gerais ".
 
Son histoire est bien sûr liée à la découverte des diamants dans la région du fleuve Jequitinhonha.
 
Elle était le point de départ du " Caminho dos Escravos ", l'ancienne route du diamant qui rejoignait l'Estrada Real à Ouro Preto, et qui fut construite avec la sueur et le sang des milliers d'esclaves africains.
 
Très éloignée des autres villes coloniales elle est la plus préservée depuis plus de deux siècles et la moins touristique.
 
Inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco en 1999, elle est bâtie sur des pentes très abruptes.
 
Les belles maisons coloniales de toutes les couleurs sont aujourd’hui de charmantes pousadas (hôtels), de belles boutiques et des restaurants.
 
Après un passage à l'office du tourisme qui nous informe que les principaux musées sont fermés, nous flânons tranquillement sous un soleil écrasant en montant ou descendant les ruelles.
 
* Igreja de Nossa Senhora do Rosário dos Pretos :  L’église la plus ancienne de Diamantina, construite en 1731 par des esclaves noirs. Le tronc de l’arbre qui fait face à l’église enserre une croix. Selon la légende, l’arbre aurait poussé, tel un signe divin, pour disculper un esclave accusé à tort, au XVIIIe siècle, d’avoir volé des diamants.
 
* Igreja de Nossa Senhora do Carmo :  Sculptures dorées à la feuille et son orgue fabriqué à Diamantina soulignent que cette église construite entre 1760 et 1765 est la plus opulente de Diamantina.
 
* Casa da Glória : Un passage d’un bleu intense, à hauteur du 2e niveau construit pour cacher les nonnes du public tout au long des 102 années au cours desquelles le bâtiment tint lieu d’orphelinat et d’école, relie les deux corps de bâtiments qui se font face.
 
La chaleur complique la visite dans ces ruelles toutes pavées et aux trottoirs élevés ... Nous prenons un taxi pour retourner au camping-car garé au sommet de la ville.
 
Christophe passe une partie de l'après-midi à rechercher un adaptateur de gaz pour les bouteilles brésiliennes en vue d'un éventuel achat puisqu'il est impossible de remplir nos bouteilles américaines ... Qu'il trouve... Enfin !!!
 
Puis il part à la recherche d'un convertisseur 12v/220v, le nôtre ayant rendu l'âme il y a quelques jours.
 
Après plusieurs essais infructueux un revendeur lui propose de faire réviser le nôtre. Aussi sous une pluie battante il l'emmène sur sa moto chez un spécialiste qui répare le convertisseur... Notre motard refuse d'être payé ... Encore une fois nous sommes en présence de la gentillesse brésilienne.
Diamantina
 

Notre prochaine étape est à environ 500 km en passant par une route en bon état mais qui nous rallonge de 100 km ... Nous préférons cette option car la route la plus rapide au départ est en autobloquants dont une partie a disparu !!! résultat d'énormes trous sont à prévoir.
 
Nous sommes toujours dans une région de collines et de vallées où la végétation est identique depuis plusieurs jours. Elle est connue sous le nom de " Cerrado ", la savane sud-américaine.
 
Celle-ci se décline en 4 types de végétation : cerradao (forêt sèche) / campo limpo (herbe) / stricto (petit arbuste) et supo (mélange des 3 autres types).
 
Nous roulons sous un soleil de plomb + 35 °.
 
En arrivant à destination, nous faisons un plein de ravitaillement et nous nous posons sur le parking d'une station essence ouverte toute la nuit.
 
A côté de notre bivouac, se trouve un magasin d'accessoires autos dans lequel Christophe trouve son bonheur : un tapis de sol pour la cabine et des filtres à huile.
 
Nous n'avons toujours pas rechargé nos bouteilles de gaz ... Cela devient inquiétant.
CARNET N° 167
MAVROS ODYSSEE