Recife
 
Nous reprenons la route pour Récife où nous voulons passer les fêtes du nouvel an.
 
Nous traversons une région de cocoteraies et bambouseraies... splendides paysages.
 
Nous faisons le plein de carburant puisqu'il est impossible de trouver du diesel " Commun " dans le district de Récife. Heureusement que nos amis brésiliens nous avaient prévenus !!! Nous savons qu'il ne faudra pas faire des kilomètres de trop.
 
Nous nous posons au bord de la longue plage de 7 km dans le quartier " Boa Viagen " connu pour être le plus chic de la ville.
 
Après un passage dans un supermarché et une boutique " Tim " (notre opérateur téléphonique) nous préparons notre séjour.
 
C'est bien difficile d'organiser nos futures journées, nous sommes à la veille d'un long week-end de fêtes et nous devons jongler aussi avec les jours de fermetures des différents sites.
 
1er jour : nous ne ferons qu'une seule visite " L'Intituto Ricardo Brennard "
 
Situé à l’extérieur de la ville, il est un musée incontournable. La famille Brennand était des riches propriétaires de champs de canne à sucre et producteurs de céramiques. Les deux membres de la famille, Francisco et son cousin Ricardo, passionnés d’art, ont souhaité faire bénéficier de leurs collections et propres œuvres d’art.
 
L’institut Ricardo Brennand est situé dans une sorte de château médiéval entouré par une végétation luxuriante. Plusieurs collections sont exposées: de l’art européen et brésilien, des armes et des objets décoratifs.
 
2ème jour : Direction le centre historique de la ville.
 
Nous empruntons un Uber qui nous dépose à la " Capela Dourada " et immédiatement nous sommes surpris : tout le long des trottoirs, des SDF occupent l'espace. Nous nous retrouvons dans un quartier sans vie.
 
Nous demandons à un militaire affecté au palais de justice où se situe la " Capela Dourada " qui est fermée comme tous les autres monuments. Il nous demande d'être très vigilants avec nos affaires.
 
Nous nous contenterons de voir les façades du Palais du Gouverneur, du Palais de Justice et du Théatre Santa Isabel.
 
Deux églises sont ouvertes : La Basilica Nossa Senhora do Carmo et la Catedral Sao Pedro dos Clerigos.
 
Puis nous nous rendons à la Casa Da Cultura " installée dans une ancienne prison composée de trois ailes aujourd'hui reconvertie en boutique de souvenirs.
 
Nous continuons par le " Mercado Sao José " : marché populaire très animé où il est difficile de circuler. Il abrite une halle de style " Baltard " pas très bien conservée.
 
A la sortie de ce dédale de rues, Christophe a été agressé. Sans qu'il ait le temps de s'en rendre compte, un individu lui arrache sa chaîne en or et le projette violemment sur le sol. Sa médaille a été récupérée puisque tombée par terre. Plus de peur que de mal : Voltarène pour le poignet endolori et la fesse gauche.
 
Cet épisode nous a bien refroidis ... Nous quittons rapidement ce quartier pour le grand shopping mall de luxe où nous déjeunons avant de retourner au camping-car.
 
3ème jour : visite de la ville coloniale de " Olinda "
 
Pour nous éviter de nouveaux désagréments nous partons sans objet pouvant nous attirer des ennuis. Ce n'est pas facile, depuis le début de notre odyssée jamais nous avons eu un sentiment d'insécurité. Mais nous sommes au Brésil et les recommandations sont unanimes. Aucune ville n'échappe à ce fléau.
 
Olinda est un petit bijou d’architecture coloniale. Cette cité construite sur une colline est dotée de galeries d’art, de musées et de beaux édifices coloniaux, le tout classé UNESCO.
 
Comme prévu tous les monuments sont fermés, sauf le " Mosteiro et Basilica de Sao Bento " où nous assistons à une messe rythmée par des chants grégoriens.
 
Puis nous flânons dans les petites ruelles pavées et pentues avant de rejoindre un super restaurant au bord de la mer pour fêter l'arrivée de la nouvelle année.
 
De retour au camping-car nous sommes invités par nos voisins brésiliens pour un petit apéritif en attendant le feu d'artifice tiré depuis la plage. En fait sur cette longue plage, la ville a prévu 3 feux d'artifice.
 
Bien avant minuit familles ou amis s'installent avec tables, chaises et glacières tout le long de la plage.
 
Au passage de la nouvelle année les trois feux d'artifices illuminent le ciel pendant 15 minutes sous les applaudissements.
 
Nous retrouvons nos amis brésiliens pour un dernier verre....
 
Bonne année 2024
Coruripe
 
En route nous faisons un ravitaillement en essayant de trouver un repas de Noël.
 
Bien difficile d'organiser un dîner qui sorte de l'ordinaire ....
 
Au menu : apéritif * rôti de porc * pommes de terre * fromage * pommes ... un régal.
 
Nous nous posons dans un camping très agréable et bien structuré.
 
C'est un séjour balnéaire bien agréable pour passer des fêtes de fin d'année.
 
Nous sympathisons avec un couple de brésilien parlant anglais ce qui nous facilite les échanges.
En route vers Coruripe
 
Encore deux journées de route pour atteindre notre prochaine destination.
 
Initialement nous voulions visiter le " Parque National Da Serra De Capivra " site inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco en 1991.
 
On y trouve l’un des plus grands trésors archéologiques au monde. Ce dernier se compose d’environ 30 000 inscriptions préhistoriques parmi lesquelles, les plus anciennes datent de plus de 40 000 ans.
 
En tout, ce sont 300 sites archéologiques qui ont été découverts, composés de peintures et gravures rupestres et d'artéfacts très anciens.
 
Ayant trouvé où nous poser à côté du parc, nous nous rapprochons du camping pour organiser les randonnées.
 
Comme dans les autres parcs il nous faut un guide parlant anglais ou français et un moyen de locomotion pour atteindre les divers sites par des pistes en terre battue.
 
Les prix annoncés étant incroyablement énormes à la limite du vol, nous renonçons à le visiter. De plus nous économisons des centaines de kilomètres à notre compagnon de route.
 
Changement de programme : direction la mer et les plages de cocotiers.
 
Cependant avant d'arriver au bord de l'océan, nous sommes alertés par un bruit dans le moteur côté gauche. Après vérification la tête de cardan gauche semble défectueuse. Heureusement nous sommes dans une ville importante et nous trouvons un garage.
 
C'est l'heure de déjeuner et le personnel est en pause.
 
Lors de nos mésaventures en Bolivie, nous avions acheté deux têtes de cardan et fait changer qu'une tête sur les deux. Heureusement car le garagiste n'a pas la pièce.
 
Après 4 heures d'attente et de réparation nous repartons ... le bruit persiste .... retour au garage .... revison ... rien d'anormal ....
 
Nous ne sommes pas très confiants mais il faut bien avancer.
 
Nous avons hâte de nous poser sous les cocotiers.
Lençois
 

Il nous reste 150 km avant d'atteindre la petite ville de Lençois située dans le " Parque National Do Chapada Diamantina "
 
Nous roulons sur une voie principale mal entretenue et envahie par une horde de camions.
 
A l'arrivée nous nous posons au camping juste avant la pluie puis nous flânons en direction de l'office de tourisme qui nous décourage sur les randonnées à faire aux alentours.
 
A part deux cascades proche du village, nous devons faire appel à un guide.
 
De plus il nous précise que l'attraction principale la " Cachoeira de Fumaça " se situe de l'autre côté à 1 h 30 en voiture et qu'une partie de la route est en terre ... Impraticable en temps de pluie !!!
 
Nous avons la même version au bureau des guides et le montant annoncé est prohibitif. Cela devient une habitude.
 
En attendant de prendre une décision nous faisons une lessive en self-service où nous rencontrons le propriétaire qui parle anglais ... Quelle joie de pouvoir discuter sans traducteur.
 
Soirée calme sous une pluie battante.
 
A notre réveil le soleil est de retour et nous décidons d'aller voir la " cascade de Sossego ", une chute d'eau dans la forêt tropicale brésilienne qui ne nous émerveille pas. Pour être positifs, nous avons au moins randonné de 2 h !!!
 
Un petit tour de ville avant l'arrivée de la pluie qui tombe toute de la nuit.
En route vers Lençois
 

Nous sommes au centre du Brésil où les distances entre deux sites sont vastes tant par les kilomètres parcourus que par le temps de conduite.
 
Aujourd'hui nous en faisons la dure expérience.
 
A peine sortis du village voisin du parc la route goudronnée fait place à une route en terre battue ... Elle est indiquée comme une nationale sur la carte routière !!!
 
Pour effectuer 71 km  nous mettons 3 h ... L'enfer à 20 k/h !!!
 
Nous sommes toujours à la recherche de gaz et nous finissons par acheter une bouteille brésilienne de 13 kg mais qui ne rentre pas dans le compartiment prévu.
 
Nous sommes obligés de la poser à l'intérieur du camping-car et de la sortir pour nous en servir ... Un vrai bonheur !!!.
 
Nous nous posons dans une station-service où nous sommes autorisés à nous brancher sur l'électricité ... Et ceci sans payer !!!
 
Le lendemain nous recherchons une quincaillerie pour acheter un tuyau de gaz de 1.50 m destiné à le raccorder à l'existant afin de poser la bouteille de gaz sur le sol.
 
Journée de route sur un réseau goudronné à travers un paysage monotone et sous la chaleur (38°).
 
Arrêt  pour la nuit, et toujours l'offre de l'électricité gratuite.
CARNET N° 168
MAVROS ODYSSEE