Au pays des " Wayùus "
 
La force de cette communauté s’explique incontestablement par le fait qu’il s’agit du seul peuple à ne pas avoir été conquis par les Espagnols car ils sont les seuls à les avoir repoussés !!!
 
Ils ont donc maintenu une certaine indépendance dans les deux pays dans lesquels ils vivent (Colombie et Venezuela), réclamant leur propre territoire.
 
Les Wayuus parlent leur propre langue du même nom : le wayuu, qui possède un statut officiel à la fois au Venezuela et en Colombie. Ils parlent aussi l’espagnol comme dans le reste du pays.
 
Ils vivent essentiellement du tissage, de la pêche et de l’agriculture, notamment de l’élevage de chèvres.
 
L’artisanat est très présent dans la culture, la fabrication des célèbres « Mochilas », en est l'emblème.
 
Ces sacs sont crochetés par les femmes Wayuu. Ils sont tissés en mailles serrées et nécessitent entre 15 et 30 jours de travail.
 
Nous avons choisi un circuit de 3 jours / 2 nuits. chez " Macuira Tour " et notre chauffeur s'appelle " Arturo "
 
Premier jour :
 
* Immertion culturelle : visite d'un village où nous sommes accueillis par " Esperanza " et qui débute par un maquillage symbole d'événements festifs ... Puis narration de l'histoire et mode de vie de la communauté.
 
* visite des salins de " Manaure " :  dans un décor de cactus et de montagnes blanches une partie de l'exploitation est artisanale et une autre semi industrielle. La récolte se fait après que l'eau se soit évaporée.
 
* " Playa Arcoiris " : quand les vagues se fracassent sur les rochers, il se forme un arc en ciel.
 
* " Pilon de Azucar " :  plage de sable orangé, bordé d’un promontoire rocheux "sacré", duquel on admire  les falaises.
 
* " Playa el Oro de Agua " : nommée ainsi car en forme de croissant
 
Deuxième jour :
 
* visite des différentes baies et plages
* visite des dunes " Taroa "
 
* phare de " Punta Gallinas " : point le plus au nord de l'amérique du sud
 
Troisième jour :
 
* balade en lancha :  visite de la baie, mais avortée pour cause de fort vent et de grosses vagues.
 
Tout au long de ces trois jours nous avons traversé des paysages différents mais tous désertiques.
 
Dans cette péninsule semi-désertique au pied de la " Sierra Nevada " surgissent quelques oasis au milieu d'une forêt de cactus. D'interminables plages cotières, des falaises et des criques d'eau rendent ce désert magique.
 
Nous empruntons des pistes bien difficiles à repérer et en majeur partie impraticable sans un 4X4 et un chauffeur expérimenté.
 
Nous sommes secoués de gauche à droite dans les montées ou descentes, lors des passages de cours d'eau à sec ou en traversant des forêts d'épineux ou cactus ... Aucune piste n'est en ligne droite
 
Les seuls répits éventuels sont les passages des plaines désertiques.
 
Arturo fait le plein de gâteaux secs avant de partir et nous nous demandons pourquoi ... Sur certains sentiers des enfants bloquent le passage avec une corde et réclament des gâteaux ... Cela au début peut s'apparenter à un jeu, mais ils sont tellement  nombreux que l'on comprend rapidement que ce n'est pas un jeu ... Ils sont pauvres et au lieu d'aller à l'école; ils sont sur les pistes.
 
Arturo ne donne pas des gâteaux à tous ... Comment il les sélectionne ... Grand mystère
 
Nous avons connu cette situation dans la région du " Chiapas " au Mexique mais à une petite échelle.
 
Nous avons remarqué aussi en arrivant les tonnes de déchets plastiques jonchés le long des routes ... Une marée de sacs plastique s'accroche aux épineux ou cactus et déteriore le paysage et l'écosystème de la région.
 
Nous gardons un super souvenir de cette péninsule.
La péninsule de Guajira
 
Nous parcourons les 150 km qui nous séparent de notre prochaine étape " Riohacha " à travers une végétation luxuriante.
 
Riohacha est la capitale du département de " Guajira " et le point de départ pour la visite organisé au pays des indiens " Wayùus ".
 
La première mission du jour est de trouver un endroit pour storer notre camping-car ... l'unique possibilité est la station de lavage " La Guaca " ... pas très glamour mais surtout pratique.
 
Ne pas s'imaginer une station européenne ... Nous sommes en Amérique du Sud ... Tout se fait à la main par une équipe de jeunes employés très bruyants mais chaleureux dans un décor lunaire avec basse cour et chiens !!!
 
La deuxième mission est de visiter les deux agences sélectionnées ... Une des deux est introuvable ... Il nous reste que la deuxième plus orientée sur la culture de la région.
 
Nous programmons un départ pour le lendemain ... à 8 h
 
Retour au camping-car pour préparer notre bagage
 
La nuit est bruyante ... Musique jusqu'à minuit et un va et vient de voitures.
Santa Marta
 
Nous remontons tranquillement vers le nord et faisons une halte de 2 jours à Santa Marta.
 
Le paysage est magnifique mais il est difficile de s'arrêter pour prendre des photos ou des vidéos. La circulation est très dense et pas agréable.
 
Nous nous installons dans un camping pas loin du centre ville. Il est entouré de buildings d'habitations mais se situe dans un quartier pas très rassurant.
 
De fait, Carlos, le gérant du camping,  nous conseille de ne pas laisser les chaises et la table dehors la nuit. Nous avons un sentiment d'insécurité
 
Le camping n'a que le nom de camping ... Les installations sont primaires et vétustes ... Et à l'entrée il y a une panneau " à vendre " !!!
 
Nous passons l'après-midi à laver le camping-car à l'extérieur ; les embruns et le sable ne lui sont pas conseillés.
 
Le lendemain nous nous rendons au centre-ville pour faire le tour des deux agences de voyages repérées par Christophe.
 
La première a déménagé depuis la pandémie dans une autre ville et la seconde nous propose de partir à 4 h 30 du matin d'ici ... Mauvaise pioche.
 
Nous visitons le " Museo Del Oro "
 
Petit musée installé dans la " Casa de la Aduana ".  Il présente des salles consacrées aux céramiques et aux objets en or. De plus, deux salles sont dédiées à Simon Bolivar ... Dommage que les textes uniquement en espagnols soient trop longs.
 
Déjeuner en ville, petit tour de la ville (rien à voir) et retour au camping.
 
Après-midi repos au son de la musique du voisin qui passe son temps avec deux autres personnes à se soûler ... Mais le gérant ne fait rien !!!
Santa Véronica
 
Nous n'avons pas l'intention de rester dans la finca où le sol est boueux.
 
Nous nous dirigeons vers la mer des Caraïbes.
 
Nous choisissons un hôtel au bord de la mer qui accepte les voyageurs en " roulotte " comme nous.
 
Pour y accéder nous empruntons l'autoroute qui se trouve complétement bouchée rapidement...La méthode colombienne consiste à passer sur la voie d'en face et de remonter le bouchon à contre sens !!!
 
Très peu pour nous ... Nous essayons le tracé du GPS et rapidement nous nous retrouvons au milieu d'un quartier pas très agréable aux rues étroites.
 
Nous en sortons assez vite et prenons la direction de Carthagène ce qui nous rallonge le trajet en temps et en kilomètres mais nous permet d'être tranquilisés.
 
Les autoroutes sont assez chères, de temps à temps à deux voies si non à une voie
 
Nous passons deux jours au bord de la mer où la température monte à 32° avec une brise qui rafraichit nos nuits.
 
Nous organisons notre programme des prochains jours et nous aimerions rejoindre la péninsule de Guajira, pour faire une excursion de 3 à 4 jours dans cette région désertique.
 
Comme à son habitude Christophe fait les comparaisons des diverses propositions et ne retient uniquement que les agences proposant le circuit correspondant à nos voeux.
Retrouvailles avec notre camping-car
 
Levés à 5 h 30 pour attraper notre vol de 9 h.
 
L'enregistrement sur Avianca se fait rapidement, nous éditons nous mêmes nos étiquettes bagages ainsi que nos boarding-pass.
 
Cela nous permet de prendre un petit déjeuner tranquillement et d'être à l'heure dans la salle d'embarquement  ... vol sans souci et sans aucun service ... Le personnel de bord travaille au minima ...  Fermeture des portes, présentation des consignes de sécurité et ouverture des portes à l'arrivée ... Nous avons l'impression de revenir sur les vols d'Air Inter !!!
 
A notre arrivée nous sommes attendus par Léo qui nous conduit à la finca.
 
Comment allons-nous retrouver notre camping-car que nous avons abandonné sous la pluie pendant 1 mois et demi .... Tout va bien ... Un peu sale à l'extérieur et un peu d'humidité à l'intérieur.
 
Nous passons l'après-midi à le nettoyer et à nous installer.
 
Nous commandons un " Tuc-Tuc " pour aller faire le plein de victuailles et retour pour finir de préparer le camping-car.
 
Le frigo ne fonctionne pas et Christophe change encore une fois le brûleur !!!
CARNET N° 115
MAVROS ODYSSEE