Île de Pâques * 1er jour
 
Notre avion décollant à 9 h 15, la compagnie aérienne nous demande d'arriver à 6 h 15 pour un enregistrement spécifique pour l'île de Pâques.
 
Heureusement que nous sommes garés sur le parking "longue durée" ... Nous ne nous réveillons qu'à 5 h 00 !!!
 
En fait, nous effectuons nous-même les différentes phases de l'enregistrement : Etiquette, Pesage et Enregistement. C'est un moment de confusion pour plusieurs passagers, notamment pour les groupes qui se collent entre eux et paniquent dès qu'ils sont un peu séparés.
 
Ensuite, nous passons par une file spéciale où nous attendent des contrôleurs chargés de vérifier : passeport, réservation de l'hébergement qui doit être agréé, billet de retour et fiche individuelle que nous avons remplie hier soir.
 
En fin de compte, une heure nous a suffi pour le tout ... Il nous reste deux heures avant le décollage.
 
Après un vol de 5 heures sans soucis, nous atterrissons sur l'île appelée "Rapa Nui". Un orchestre "Polynesien" nous souhaite la bienvenue, et après avoir récupéré notre bagage, c'est Andréa qui nous accueille avec des colliers de fleurs. Nous sommes vraiment en Polynésie !!!
 
Après notre installation, nous descendons dans le centre du village pour déjeuner au bord de l'océan Pacifique en regardant les surfeurs évoluer sur d'énormes vagues.
 
Comme à notre rituel, nous rejoignons l'office de tourisme pour obtenir les informations sur la préparation de notre séjour. La principale nouvelle est l'obligation d'avoir un guide sur tous les sites de l'île, sauf pour deux.
 
Deux options sont possibles :
* prendre un guide et louer un véhicule.
* prendre un guide avec son véhicule.
 
Nous contactons plusieurs guides pour avoir des devis ... Les programmes sont plus ou moins identiques, par contre les honoraires passent du simple au double.
 
Notre choix se porte sur " Enerike " recommandé par Andréa.
 
Avant de retourner à la cabana, petit détour par le supermarché.
 
Nous passons une partie de la soirée à organiser notre séjour.
 
Île de Pâques * 5ème jour
 
C'est aujourd'hui que nous quittons cette merveilleuse et envoûtante île.
 
Cette destination unique a excité notre imagination de voyageurs, non seulement par son isolement géographique, mais aussi par la richesse de sa culture, ses traditions et les mystères qui entourent les célèbres statues.
 
La magie a opéré à la vue de chaque Moaï, au coin de chaque chemin, derrière chaque volcan éteint.
 
Quel endroit superbe, avec ses paysages de prairies, de cratères et le littoral malmené par les vagues et les vents ! Un lieu empreint d’énigmes.
 
Notre vol étant programmé à 14 h 30, nous décidons de retourner voir le complexe " Tahai " situé à la sortie du village.
 
Nous replongeons une dernière fois dans l’histoire de cette île, et bien sûr, ce sont les Moais, qui captivent nos derniers regards émus.
 
Après un vol moins confortable qu'à l'aller nous retrouvons notre compagnon de route qui nous attendait bien gentiment.
Île de Pâques * 4ème jour
 
Enerike est de nouveau là à 9 h, au programme aujourd'hui.
 
* Orango : C'est un hameau de 54 maisons, habité au printemps par les chefs des tribus.
 
Des peintures de l’Homme Oiseau ont été retrouvées à l’intérieur de certaines maisons.
 
La compétition du " Tangata Manu " est célébrée ici. Un membre de chaque clan participe à cet événement qui consiste à descendre le long de la falaise, puis à nager jusqu'à l'île de " Moto Nui, pour y chercher un oeuf de " Manutara " (sterne fuligineuse) qui niche sur cette petite île.
 
Tout autour du hameau, les rochers sont décorés de près de 1700 pétroglyphes.
 
* Rano Kau
 
Ce volcan est haut de 324m, ces premières manifestations datent d’il y a 2,5 millions d’années. La dernière éruption qui a eu lieu il y a 180 mil ans crée une caldera de 1,6 km de diamètre.
 
Les eaux de pluies contenues dans la caldera forment une lagune de 1,5 km de diamètre et d’une profondeur de 10 m. Aujourd’hui on observe en son intérieur une multitude de petits îlots de quenouilles
 
* Ahu Vinapu : complexe composé de :
 
- Ahu Tahira où 6 moaï sont couchées sur le ventre, dont 3 étaient dotées de Pukao.
- Un moaï enterré dont seule la tête dépasse, une des statues les plus anciennes.
- Un mur mystérieux : les pierres, de très grandes tailles, pèsent des tonnes et elles sont unies les unes aux autres grâce à la précision de la taille. Ce vestige baptisé un mur inca présente une structure très similaire aux constructions de Machu Picchu.
- Un moaï féminin, colonne faite de la même pierre rouge qui est utilisée pour les Pukao.
 
* Puna Pau :
 
C'est le lieu d’où étaient extraits les pukaos, ces grands cylindres rouges qui coiffaient les moaï. La carrière a été active durant les siècles allant du XIV au XVII. Il semble que tous les pukaos viennent de cet endroit qui était de plus considéré comme un secret et sacré.
 
* Ahu Akivi :
 
Les 7 statues du site ont été transportées sur près de 15 km depuis la carrière de Rano Raraku. Ils représenteraient les 7 explorateurs envoyés par le roi Hotu a Matu’a avant qu’il n’entreprenne son voyage fondateur depuis les îles Marquises.
 
* Ana Te Pahu :
 
La caverne constituée de plusieurs chambres sous-terraines interconnectées parcourt plus de 7 km dans les flancs du volcan " Maunga Terevaka ". Ana Te Pahu signifie la grotte du tambour . Lors des guerres entre tribus puis lors de la chasse aux esclaves au milieu du XIX siècle, cet endroit a servi de refuge.
 
C'est une mauvaise expérience pour nous. Notre guide a oublié de nous dire qu'il fallait une lampe pour progresser à l'intérieur de cette grotte ... Nous n'avons rien vu, le sol était glissant et Christophe s'est cogné la tête plus d'une fois !!!
 
Heureusement que les autres sites sont fabuleux !!!
 
Pause déjeuner et retour à la cabanas.
Île de Pâques * 3ème jour
 
Enerike vient nous chercher à 9 h, c'est notre chauffeur et guide pour la journée.
 
Tout au long de la journée, il nous conte la belle histoire de son île ... Un mélange de légendes et d'histoires agrémentées par des anecdotes ... Une belle expérience à vivre.
 
Tout en parcourant l'île, nous visitons :
 
* Ahu Akahanga : Ancien village constitué
- de maisons bateaux, les " hare paenga "
- de fours typiques, les " umu pae ".
- de la fameuse grotte Ana Akahanga qui servait d’abri pour les pêcheurs
- d'une plateforme, le Ahu Akahanga et les 13 moais encore déchus de leur piédestal.
 
Selon la légende orale, le premier roi de l’île, Ariki Hotu Matu’a y est enterré.
 
* Ahu Tongariki : L'une des images emblématique de l'île - 15 moaï qui dominent l’océan.
 
L’histoire de ce lieu mélange à la fois des histoires mythologiques, des guerres entre clans ainsi que les vestiges d’un ancien village.
C’est le monument mégalithique le plus important de la Polynésie, la plateforme mesure 100 m de large et 200 m de long.
En 1960 un tsunami dévaste le site et charrie certains moaï sur une centaine de mètres. Le site a été restauré dans les années 90.
 
* Rano Raraku : Ce volcan impressionnant, correspond à la carrière de fabrication des moaï.
 
Sur les flancs du volcan gisent 397 moaï, dont un groupe d'environ 70 sentinelles semblant veiller sur l'île. On aperçoit aussi le plus grand des moaï jamais sculpté qui atteint près de 21 m de longueur.
 
On apprend les deux techniques utilisées pour la fabrication des statues. Soit la statue était directement taillée dans la roche, soit les sculpteurs isolaient un bloc de pierre dans une caverne en creusant des galeries autour. Une sorte d'amarre maintenait la statue dos contre la paroi et quand la première taille était achevée, on faisait sauter ce cordon ombilical et on dégageait la statue pour en assurer ensuite la finition.
 
* Ahu Te Pito Kura : Ancien centre cérémonial pour les natifs constitué de :
 
- La statue de " Moaï Paro " qui mesure 9 m et pèse 80 tonnes est le plus grand de Rapa Nui.
- Un chapeau appelé " Pukao "de près de 10 tonnes et de 2 m de hauteur.
- Une pierre circulaire d’environ 80 cm de diamètre, le " Te Pito Te Huena ", le nombril de la Terre
 
* Anakena : À 150 m de la plage d'Anakena se trouve le Ahu Nau Nau.
 
Les statues de ce Ahu sont les plus conservées de l’île : en effet, après avoir été renversées, elles sont longtemps restées semi-enterrées dans le sable. Sur les 7 moaï, 4 présentent un état de conservation préservé avec leur pukao.
 
Nous déjeunons à proximité de la plage de sable blanc sous une cocoteraie.
 
Nous revenons à la cabana, la tête remplie de noms " Moaï " désignant un roi ou une reine, un personnage, un lieu, un nom commun et bien d'autres.
 
Satisfait de la prestation d'Enerike, nous lui demandons de revenir demain pour les autres sites.
 
Fin de journée calme.
Île de Pâques * 2ème jour
 
Ce matin, nous projetons d'aller vers le volcan " Rano Aroi ".
 
Selon les informations obtenues auprès de l'office de tourisme, le parcours se fait en deux temps. Le premier part du village en direction du parking du volcan ; il faut compter 40 minutes de marche, puis le second part du parking ; il faut compter 1 h 30 de marche pour atteindre le sommet. Une autre solution est de prendre un taxi qui nous mène au parking ou au sommet.
 
Nous hélons un taxi qui nous amène au niveau du parking. A l'entrée du site, l'employé nous informe qu'il nous faut un guide, mais que la montée au sommet du volcan est sans guide et que le taxi ne peut pas dépasser le parking !!!
 
Nous nous retrouvons sans guide et sans taxi ... Nous redescendons à pied ... Une ballade de 2 h !!!
En chemin, nous rencontrons une bonne âme qui nous amène en ville ... 30 minutes de moins, nous en profitons pour visiter :
 
* Ahu Tahai
Un imposant moaï solitaire, sans coiffe.
 
* Ahu Ko Te Ri
Un moaï doté d’yeux et d’une coiffe.
 
* Ahu Vai Uri
Un support de cinq moaïs aux physionomies différentes.
 
Après déjeuner, retour à la cabana pour travailler sur le site et les photos avant de faire une promenade le long de l'océan Pacifique.
Les Statues " Moaï "
 
Ces 887 statues monumentales sont le symbole de l’île de Pâques. Ces monolithes en basalte et en tuf mesurent de 4 à 8 m et pèsent entre 10 et 80 tonnes. Ces moaï furent érigés sur tout le littoral, ils regardent l’intérieur de l’île, à l’exception de ceux de l’ahu Akivi qui sont tournés vers l’océan.
 
Au départ symbole de la communication des chefs et des prêtres avec les dieux, les moaï devinrent au fil du temps d’avantage un moyen de se mesurer face au clan voisin.
 
Les premiers, les plus simples, dateraient du début du peuplement de l’île, vers l’an 1 000. Certains moaï portent un " Pukao ", une sorte de chapeau en tuf rouge représentant peut-être les cheveux. Ils sont installés sur des plates-formes cérémonielles, les " ahus ", qui abritaient aussi des chambres funéraires.
 
C’est sur les flancs du " Rano Raraku " que les Rapa Nui ont sculpté ces gigantesques statues de pierre. Les artisans utilisaient des outils simples mais efficaces pour dégager les formes de ces effigies. Il semble que la plupart aient été sculptés couchés sur le dos. Une fois la sculpture terminée, les moaï étaient détachés de la roche, descendus en contrebas, puis redressés verticalement, leur dos étant alors dressé.
 
Pour les déplacer, les habitants utilisaient probablement des cordes et « faisaient marcher » les statues géantes en zigzag le long de routes soigneusement conçues. Cette technique est appelée " Méthode Frigidaire ".
L'île de Pâques
 
Son nom officiel vient du jour où elle a été découverte pour la première fois par un Européen, le Néerlandais Jakob Roggeveen, le jour de Pâques 1722.
Son nom original, "Rapa Nui", signifie « la lointaine », et vient du tahitien.
 
On ne connaît pas avec certitude l’histoire du peuplement de l’île. Le musée anthropologique d’Hanga Roa évoque une colonisation vers l’an 400, d’autres l’an 900.
 
Selon la légende, le roi polynésien Hotu a Matu’a et sa femme Ava Reipua seraient arrivés à bord de deux catamarans, probablement des îles Marquises.
Ils fondent une dynastie organisée en tribus ou en clans, les ' mata '.
 
L’oligarchie de l’île fait alors croire à son peuple qu’elle communique avec les dieux, assurant ainsi la prospérité de l’île. La construction de grands centres cérémoniels et leurs énormes statues moaï permet de matérialiser cette communication, et d’impressionner la population.
 
CARNET N° 217
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