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Catedral de Sal
 
Nous quittons ce lieu de silence pour rejoindre " Zipaquira " où se niche la " Catedral de Sal ".
 
Il nous faut retourner sur l'axe principal et reprendre la route defoncée pour arriver au village de Raquira que nous n'avions pas découvert à l'aller tellement notre attention était portée sur la conduite.
 
Raquira est la capitale de la poterie en Colombie, ses habitants travaillent l’argile depuis l’époque précolombienne, et cette tradition est très forte encore aujourd’hui.
 
On y trouve plein d’ateliers et des façades colorées ornées d’artisanat qui font le charme de la rue principale. Les façades sont décorées avec des “fresques” faisant allusion aux anciens peuples Muiscas qui y habitaient auparavant.
 
Nous arrivons à Zipaquira en début d'après-midi et nous nous installons sur le parking de la cathédrale où nous passerons la nuit.
 
Dans les montagnes de Zipaquirá, au centre de la Colombie, les gisements de sel sont exploités dès le Vème siècle au moyen de tunnels et constituent une activité économique majeure de la région.
 
Creusé dans des mines de sel, ce sanctuaire monumental est un dédale consacré au chemin de croix, baigné de lumières bleues et violettes.
 
En 1954, la première cathédrale est construite à même les parois de la montagne, puis une nouvelle cathédrale, aux normes de sécurité et au programme beaucoup plus ambitieux, est érigée en 1995, à 180 mètres de profondeur.
 
La construction s'est étallée sur 4 ans durant lesquels près de 250 000 tonnes de roches de sel ont été extraites
 
Là où pour entrer dans une cathédrale classique, le visiteur passe le porche avant de s’aventurer dans la nef, ici on y accéde par un tunnel d’entrée creusé dans la montagne.
 
Taillées dans la roche, les 14 stations du calvaire conduisent à une coupole depuis laquelle on peut observer une croix de 16 mètres en bas-relief.
La Candelaria
 
Notre journée est dédiée à deux monastères ou " convento ".
 
* Monasterio del Santo Eccehomo : ce monastère est un couvent niché au beau milieu de la campagne de Boyacá. Il incarne la culture des Dominicains, présents dans la région depuis le XVIIe siècle.
 
Il a été fondé en 1620 par Juan de Mayorga Casallas.
 
À ses débuts, il servait de centre d'évangélisation, de maison de repos et offrait des soins médicaux aux personnes âgées.
 
En 1816, les Dominicains furent expulsés de leur couvent par les troupes espagnoles. Le lieu de recueillement passa alors de main en main avant d'être récupéré par les Dominicains en 1868.
 
Ce couvent est une grande construction en pierre et adobe dotée d’une jolie cour. Le sol est pavé de pierres extraites dans la région. La chapelle abrite un magnifique retable doré orné d’une petite image de l’Ecce Homo. Il offre un cadre ressourçant grâce à un patio fleuri et de belles arcades à colonnes.
 
Le deuxième est difficile d'accès sur les derniers kilomètres ... La traversée d'un village très pentu et la route défoncée nous donnent des sueurs froides.
 
A l'arrivée nous demandons l'autorisation de passer la nuit sur le parking du monastère.
 
La visite de celui-ci est guidée par un " Frère " passionné et humoriste, ce qui nous enchante.
 
* Monasterio de La Candelaria : Situé dans une plaine désertique, le couvent fut fondé en 1604 par le frère Mateo Delgado, médecin de Philippe II, mort à 105 ans.
 
C'est le premier monastère de l'ordre des "Augustins récollets" sur le continent.
 
L'église et l'ancienne cellule du frère Delgado sont très riches en objets d'art religieux. Le retable en bois doré du XVIIe siècle est une oeuvre de Francisco del Pozo de l'école florentine. Au centre, on trouve une magnifique peinture de Notre-Dame de la Candelaria.
 
Le couvent est également riche en tableaux religieux du XVIIIe siècle de l'école de Quito
 
Nuit tranquille sous la bienveillance de Saint Augustin
Villa de Leyva
 
Avant d'arrivée à " Villa de Leyva " nous faisons un détour pour visiter " Nabso " village réputé pour la fabrication de ponchos ... rien d'extraordinaire.
 
Nous recherchons un camping pour nous poser deux ou trois jours et nous avons le choix.
 
Le premier s'avère peu accueillant aussi nous poursuivons notre route, le deuxième est inexistant et le troisième est le bon : camping " San José " ... enfin un vrai camping aux normes européennes.
 
Nous passons la première journée à nous reposer, trier les photos et films, rédiger les carnets de route et profiter du beau temps.
 
Le camping se remplit, nous sommes samedi et les habitants de Bogota viennent passer le week-end.
 
Le deuxième jour est consacré à la découverte de la ville, le temps est maussade.
 
" Villa de Leyva " se situe dans la chaîne de montagnes orientale de la cordillère des Andes, à une altitude de 2 149 mètres, elle nous séduit par ses rues pavées, ses murs blanchis à la chaux, ses portes en bois et ses balcons fleuris.
 
Fondée en 1572, la ville a su préserver son architecture coloniale. Elle fut d’ailleurs déclarée en 1954, Monument National de Colombie. Ici règne une atmosphère de tranquillité, loin des tumultes de la ville.
 
* Plaza Mayor : D'une superficie de 14 000 m2, c'est l'une des plus vastes places pavées du pays. Au centre se dresse une petite fontaine mudéjare. Pendant la Reconquête espagnole, dans les années 1810, des potences furent érigées ici, et de nombreux rebelles y furent pendus.
 
* Museo de Luis Alberto Acuña : Le peintre et sculpteur Luis Alberto Acuña (1904-1994), l'un des premiers muralistes de Colombie, fut nettement influencé par les travaux de Picasso et par l'art précolombien. Installé dans une belle demeure qui présente près de 250 de ses oeuvres.
 
* Paroisse Nuestra Señora del Rosario : Face à la place principale elle a été construite en 1608. L’intérieur est simple, à l’exception du merveilleux retable baroque.
 
* Museo del Carmen : il est logé dans le couvent du même nom. Petite collection de peintures, sculptures, retables et autres objets religieux datés du XVIe siècle.
 
Notre camping se situe dans le creux d'un vallon à environ 20 minutes à pied du centre-ville. A peine sortis une voiture s'arrête et nous propose de nous y conduire ... super sympa.
 
Nous découvrons tranquillement ce village piétonnier où il est difficile de marcher dans les ruelles aux énormes pavés et envahies de monde.
 
En chemin nous dégustons une des spécialités locales : le " Milhojas " un mille-feuilles au caramel !!!
 
Le troisième jour nous visitons une curiosité des alentours.
 
* Casa Terracota : Elle a été conçue par l'architecte colombien Octavio Mendoza. Elle est construite avec de l'argile prélevée directement sur le site et cuite à haute température. Le résultat est une maison écologique dotée de propriétés antisismiques, imperméable à l'eau et d'une température agréable.
 
Au retour nous rencontrons deux camping-cars argentins ... un agréable moment à échanger nos expériences et en promettant de nous arrêter chez eux à " Mar Del Plata ".
CARNET N° 120
MAVROS ODYSSEE